Postřižinské pivo, la bière de Nymburk
En fait, le père de Bohumil Hrabal y travailla comme directeur. La bière elle-même est plutôt classique.
Histoire de la bière à Nymburk
L’histoire de la brasserie à Nymburk remonte au 26 décembre 1327, date à laquelle le roi Jean du Luxembourg octroya des droits de brassage aux bourgeois de la ville. Au Moyen-Age, Nymburk compta ainsi jusqu’à 14 brasseries. Elles étaient protégées commercialement par un privilège qui accordait aux bourgeois un monopole de distribution dans un rayon de un mille autour de la ville (à l’époque, cela correspondait à 11,25 km).
La guerre de Trente ans mit à mal l’économie brassicole en privant les brasseurs de matières premières (malt, houblon). La fin de la guerre ne mit pas fin aux difficultés des brasseurs de Nymberk qui durent faire face à la concurrence des grandes brasseries des centres industriels de Bohême.
Si bien que le 1er juillet 1785, les bourgeois de Nymberk décidèrent de se regrouper au sein d’une brasserie municipale. Ces derniers défendirent ensuite avec acharnement leur monopole local. Mais en 1847, le monopole tombe définitivement… à une seule condition singulière : que la bière importée soit bonne. La Nymburský pivovar subit alors une concurrence qui l’affaiblit jusqu’à son rachat.
La brasserie de Bohumil Hrabal
Une politique d’investissement est menée pour améliorer la qualité pendant que les aubergistes des environs entrent au capital de la brasserie sécurisant son réseau de distribution. La brasserie connut ensuite des hauts et des bas (Ière Guerre Mondiale, crise de 1929) et surtout 2e Guerre Mondiale. Pendant cette dernière période, la brasserie ne pouvait produire une bière au degré supérieur à 8° (Balling). C’est également à cette époque que le père adoptif du grand écrivain tchèque Bohumil Hrabal fut intendant puis directeur de la brasserie… jusqu’à sa nationalisation en 1948.
La brasserie connut alors les viscisitudes des brasseries tchèques à l’époque communiste : regroupement au sein de combinats régionaux (Polabských pivovarů Kolín, Středočeských pivovarů np Velké Popovice), hausse des volumes aux dépens de la qualité, investissements faibles. Privatisée après la Révolution de Velours, la brasserie fut regroupées avec d’autres petites brasseries au sein de la société indépendante à capitaux tchèques, Pivovary Bohemia, as, Praha.
Appréciation de la Postřižinské
Commentaire de la Rédaction sur la Postřižinské: à propos de la version pression: assez neutre. Aucune amertume. Pas de goût en bouche. Correcte mais pas remarquable.
Appréciation d’Evan Rail sur la Postřižinské Výčepní : « Une lager légère avec une douce finale amère. » Note: 3/5
|
|